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INTRODUCTION

Les arts martiaux (wushu ou kungfu), sports de combat populaire, font partie du patrimoine culturel de la Chine. Ils furent créés et développés par nos ancêtres dans un but de défense contre les animaux et pour la chasse, également en tant qu'exercices physiques.

Nombreux sont les grands noms qui ont marqué l'évolution des arts martiaux au cours de l'histoire. Mais l'invention des armes à feu a t-elle transformé les arts martiaux en arts chorégraphiques ? Les arts martiaux ont-ils été quelque peu oubliés ces derniers temps ?

Dans cette rubrique, vous retrouverez certains praticiens notables qui ont réussi à mettre en valeur leur croyance et la culture chinoise au 20e siècle.


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Sun Lutang, un grand maître des arts martiaux

Sun Lutang, célèbre maître des arts martiaux et fondateur de l'école Sun du taijiquan, est appelé Fuquan ou Hanzhai. Sa famille est originaire du village de Dong Renjiatuan, district de Wangdu, province du Hebei.

Intelligent, Sun Lutang a suivi les enseignements de Li Kuiyuan depuis l'enfance pour apprendre la boxe Xingyi. Ensuite, il est devenu disciple de Guo Yunshen, maître de Li Kuiyuan. Adulte, il a suivi jusqu’à Beijing Cheng Tinghua et Li Zhongyuan, célèbres maîtres de la boxe Bagua. Tout en apprenant les arts martiaux de différentes écoles, Sun Lutang a étudié diverses théories d'une manière approfondie. Après plusieurs années de recherches, il a réussi à faire fusionner les boxes Xingyi, Bagua et Taiji en une seule. L'école Sun de taijiquan qu'il a créée se distingue des autres écoles par des mouvements légers, larges, arrondis, variés et exigeant de l’agilité. Après être devenu célèbre, Sun Lutang n'a jamais cessé d'apprendre auprès d'autrui, d’intégrer les points forts des autres écoles et de créer du nouveau.

Sun Lutang était un homme de parole, avait un style traditionnel, l’esprit de justice et de nobles vertus. Il était humble avec ses collègues et sincère avec ses disciples. Il recommandait souvent aux disciples d'apprendre les arts martiaux pour être en bonne santé, de ne pas blesser l'adversaire lors des compétitions mais de sanctionner les malhonnêtes. Après la fondation de l'Académie des arts martiaux à Nanjing, il a été nommé chef du département de Wudang par Li Jinglin, vice-président de l'académie. L’été 1928, il est devenu vice-président de l'Académie des arts martiaux du Jiangsu. Au cours de son enseignement dans les deux académies, Sun Lutang a formé un grand nombre de maîtres, contribuant ainsi à la transmission et au développement des arts martiaux chinois. L’été 1933, Sun Lutang a regagné son pays natal pour enseigner à la Société d'études des arts martiaux créée par Liu Hetong, alors directeur de l'Administration de l'éducation. Il a recruté 18 disciples et les a formés avec rigueur. L’hiver de la même année, il est décédé à l'âge de 73 ans.

Charitable, Sun Lutang était féru de justice et se moquait de la richesse. Bien que ses moyens financiers fussent limités, il aidait souvent ses compatriotes.

En tant que maître d’arts martiaux, Sun Lutang aimait également les lettres et appréciait la calligraphie. Il a écrit plusieurs livres dont Etude de la boxe Xingyi, Etude de la boxe Bagua, Etude de la boxe Taiji, Etude de l'épée Bagua et Essence de la boxe Xingyi, fournissant aux générations postérieures un précieux patrimoine culturel.

Sun Lutang a eu quatre enfants. Sa fille Sun Jianyun a profité depuis sa plus tendre enfance de ses instructions et ses techniques. Aujourd'hui, elle est vice-présidente de l'Association des arts martiaux de Beijing, présidente de la Société d'études de l'école Sun de taijiquan, chercheur spécial de l'Académie des arts martiaux de Chine et membre du comité de l'arrondissement de Xicheng (Beijing) à la Conférence consultative politique du peuple chinois. Classée catégorie 8 aux arts martiaux, elle a été élue l'une des "Cent personnalités nationales des arts martiaux" et l'un des "Dix grands maîtres". Elle a écrit des livres comme L'école Sun de taijiquan, Le taijiquan simplifié de l'école Sun et L'épée Xingyi. Grâce à son aide et sous sa direction, des organisations ou sociétés d'études de l'école Sun de taijiquan ont été créées dans le Hebei (Shunping, Laishui et Dingxing), le Jiangsu (Zhenjiang, Changzhou, Taicang et Nanjing), à Shanghai, à Guangzhou, aux Etats-Unis (San Francisco et Chicago) et au Japon.