Les médecins considérés comme des « anges en blanc » par les Chinois sont en bonne partie des fumeurs et sont peu capables d'offrir des services à leurs malades pour que ces derniers renoncent au tabac. Une enquête récemment publiée par le ministère chinois de la Santé révèle que 23,1% des médecins fument tous les jours. 7,1% des médecins interrogés disent qu'ils veulent aider les fumeurs à élaborer un plan d'abstinence au tabac.

Le 31 mai 2005 a marqué la 18e Journée mondiale sans tabac qui avait pour thème « le personnel sanitaire et le contrôle du tabac ». De septembre à novembre 2004, le ministère de la Santé a chargé le Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies de mener une enquête par échantillon dans six villes de Tianjin, Harbin, Lanzhou, Chengdu, Wuhan et Guangzhou. Selon cet enquête, 23,1% des médecins fument tous les jours dont 41% sont de sexe masculin et 1% de sexe féminin. Parmi eux, la plupart des tabacomanes ont entre 40 à 50 ans, 50% fument tous les jours et 12,2% fument même devant leurs malades.

95,1% des médecins interrogés savent que l'abus de tabac peut causer un cancer pulmonaire, mais ils savent moins que l'abus de tabac peut causer d'autres maladies ; 23,9% des généralistes ignorent que l'abus de tabac constitue un facteur dangereux pour l'accès de la cardiopathie coronarienne ; 40% des questionnés ne connaissent pas les relations entre l'abus de tabac et la tuberculose ; le nombre de fumeurs atteints d'impuissance est 5 fois supérieur aux non-fumeurs, mais l'enquête montre que seulement 50,8% des médecins interrogés connaissent ce fait.

En outre, l'enquête révèle encore que les médecins sont peu capables d'offrir à leurs malades des services arrêter de fumer. La Chine compte actuellement 350 millions de fumeurs. La tabacomanie, une maladie chronique, doit être soignée par le médecin. Celui-ci a le devoir d'offrir des services pour aider ses malades à élaborer un plan, soigner les signes apparus après avoir renoncé au tabac, prescrire des remèdes, etc. Mais, seulement 7,1% des interrogés disent qu'ils veulent offrir ces services.

Une expérience montre que dans les pays développés, la baisse du taux d'abus de tabac par le personnel médical peut diminuer le nombre de fumeurs dans la société. Selon cette enquête, la situation anti-tabac est peu optimiste en Chine : l'abus de tabac par le personnel médical est inquiétant et très peu nombreux sont ceux qui veulent renoncer au tabac.

D'après les experts, la nuisance du tabac constitue aujourd'hui un des problèmes les plus graves de santé publique au niveau mondial et le facteur le plus dangereux mais susceptible d'être prévenu auquel la santé des humains fait face. Les experts appellent les médecins à donner le bon exemple, à conseiller les gens de ne pas fumer et à assumer leur devoir d'aide aux fumeurs.