A l'heure où la Chine abat des millions d'oiseaux et interdit la vente de volailles sur les marchés dans les grandes villes pour y prévenir l'apparition de la grippe aviaire, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses bureaux en Chine ont demandé au pays le plus peuplé du monde d'intensifier sa protection contre la possible transmission à l'homme de la maladie et de partager informations et échantillons avec d'autres pays.

Selon Roy Wadia, porte-parole de l'OMS à Beijing, il est difficile d'estimer le nombre de personnes susceptibles d'être contaminées, la plupart des agriculteurs vivant "au milieu" de leurs animaux, et le fait qu'aucun cas n'est été rapporté jusqu'à présent ne signifie pas qu'il n'y en ait aucun.

La Chine a répertorié des cas de grippe aviaire dans les provinces de l'Anhui, du Hunan et du Liaoning ainsi que dans la région autonome de Mongolie Intérieure. De nombreux oiseaux en sont morts et trois des décès humains suspects sont imputés à une "pneumonie de cause inconnue".

L'hypothèse de la contamination par la grippe aviaire n'a cependant pas été exclue, les trois victimes ayant été en contact direct avec des volailles.

La Chine a investi 250 millions de dollars dans la lutte contre la maladie qui pourrait devenir pandémique, mais l'OMS estime que le ministère chinois de l'Agriculture devrait améliorer sa politique en la matière.