La Chine va envoyer au moins 3 000 experts et techniciens, sur une période de six ans, dans les pays en développement pour aider les petits exploitants agricoles et de pêcheursà à améliorer la productivité, selon une lettre d'intention signée jeudi à Jakarta avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculutre (FAO).

Lettre d'intention a été signée par le vice-ministre chinois de l'Agriculture, Zhang Baowen et le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, au cours de la Conférence régionale de la FAO pour l'Asie et le Pacifique tenu du 15 au 19 mai à Jakarta, en Indonésie.

Les experts chinois, disposant d'une expertise pratique en irrigation, agronomie, élevage, pêche, activités après-récolte et dans d'autres domaines, seront déployés pour des missions de trois ans au cours de ces six prochaines années.

En plus des experts, le gouvernement chinois fournira aussi des intrants, des outils et des équipements pour les technologies introduites par ses experts.

Les pays récipiendaires seront sélectionnés en commun accord et sur la base d'une liste de bénéficiaires potentiels fournie par la FAO.

Cette collaboration FAO-Chine s'inscrit dans le cadre de l'initiative de coopération Sud-Sud dont l'objectif est de renforcer l'entraide mutuelle entre les pays qui sont à des stades différents de développement pour améliorer la productivité agricole et garantir un accès à la nourriture pour tous.

Selon la FAO, la Chine est un important pourvoyeur d'experts dans le cadre de la coopération Sud-Sud et elle a déjà signé des accords avec le Bangladesh, l'Ethiopie, le Ghana, le Mali, la Mauritanie et le Nigeria, ainsi qu'avec 14 Etats insulaires en développement dans le cadre de programmes régionaux.

"La science et l'agriculture chinoises ont beaucoup à offrir du fait qu'une agriculture intensive soit pratiquée sur de très petites surfaces depuis des siècles en Chine", a indiqué Tesfai Tecle, sous-directeur général chargé de la coopération technique de la FAO.

L'initiative de coopération Sud-Sud s'inscrit dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) de la FAO, conçu pour améliorer les moyens d'existence dans les pays les plus pauvres, grâce à l'augmentation rapide de la production vivrière, l'amélioration de l'accès de tous à la nourriture et la réduction de la vulnérabilité aux aléas climatiques comme les sécheresses et les inondations.

D'après la FAO, plus de 100 pays participent au PSSA. Ils béficient du savoir-faire de plus de 600 experts et techniciens du Programme de coopération Sud-Sud travaillant dans les communautés rurales dans plus de 30 pays. Fin