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La calligraphie sur monnaies métalliques antiques
La calligraphie sur monnaies métalliques montre l'histoire de la monnaie, l'évolution des caractères et l'art de la calligraphie chinoise.

La calligraphie sur monnaies métalliques porte différentes significations

La dynastie des Qin (221-206 av. J.-C.), premier empire féodal chinois, unifia le pays et pratiqua la première grande réforme monétaire, en annulant les autres types de monnaies en forme de couteau et de bu (un instrument aratoire) ou en cauris ou en forme de cauris. Les Qin standardisèrent la monnaie de circulation: les pièces rondes percées en leur centre d'un trou carré portant deux caractères ban liang. Cette forme de monnaie fut utilisée pendant plus de 2 000 ans et après le renversement de la dynastie des Qing en 1911, elle fut éliminée. Les monnaies métalliques ornées de motifs étaient rarement vues. Il est difficile de les différencier les unes des autres et de savoir à quelle époque elles appartenaient d'après leur apparence et le matériau utilisé. Dans ce contexte, les caractères gravés sur les monnaies deviennent le témoignage direct permettant de discerner leurs propriétés.

L'histoire de la calligraphie chinoise sur monnaies métalliques est presque aussi longue que celle de l'écriture de Chine. Il y a plus de 3000 ans, à l'époque des Zhou et des Shang, on frappa de la monnaie en métal kongshoubu qui portait les caractères, d'un style d'écriture semblable au jiaguwen, l'écriture la plus ancienne gravée sur os ou écailles de tortue.

Le rôle de la calligraphie sur pièces de monnaie varia selon les époques historiques. Par exemple, les huo bu et les bu quan signifiaient le nom de la monnaie; les ban liang et les wu zhu, leur poids; les zhi dao et les xiang fu, le nom de règne d'un empereur; les dang shi et dang bai, la valeur.

Grâce au rôle imortant de l'écriture sur monnaies, toutes les dynasties accordèrent une grande attention à l'élaboration et à la calligraphie des caractères utilisés sur les monnaies. En général, c'était l'empereur qui déterminait ces caractères, et il les écrivait lui-même pour la plupart. D'autres étaient écrits par des calligraphes renommés. Par conséquent, on peut dire qu'existent des chefs-d'œuvre de la calligraphie sur les monnaies métalliques. Les pièces de monnaie bâclées étaient de la fabrication de certains individus ou d'un gouvernement local pendant des troubles de guerre.

La monnaie ban liang au style de calligraphie xiaozhuan.

La monnaie ban liang des Qin occupa une position très importante dans l'histoire de la monnaie chinoise, grâce à sa forme et à sa calligraphie. C'est Li Si qui écrivit ces caractères. Li Si était un homme politique très connu qui soutint fermement l'empereur Shihuangdi dans l'unification de la Chine. Il était également un calligraphe et un érudit de l'époque. Lorsqu'on parle de la contribution de la dynastie des Qin à la civilisation des générations qui ont suivi, on pense d'abord à la standardisation de l'écriture, des poids et des mesures. Ces exploits sont inséparables de Li Si. Au cours de la réforme de la standardisation de l'écriture, Li Si créa le style xiaozhuan, hautement apprécié des hommes de lettres, et qui s'est transmis de génération en génération. Ce style est une partie composante importante des quatre styles de calligraphie chinoise (kaishu, caoshu, lishu, zhuanshu). Encore aujourd'hui, le style xiaozhuan est toujours utilisé dans la calligraphie et la gravure.

Les caractères ban liang signifiaient le poids de monnaie (10 g environ). Ils se distinguaient par la hauteur de leur structure, la simplicité de leur style et l'élégance de leurs traits. En dépit de l'extinction de la dynastie des Qin, on continua à frapper des pièces ban liang et en 140 av. J.-C., on cessa de les utiliser. Ces pièces étaient le must de la collection de monnaie de la cour impériale des autres dynasties.

La monnaie huo quan avec calligraphie de style xuanzhenzhuan

En l'an 9, Wang Mang usurpa le pouvoir des Han, établit la dynastie des Xin et soutint le retour au passé. Les mesures qu'il avait prises aboutirent à un fiasco presque total et son règne ne dura que quinze ans. Pendant sa domination, il ordonna de changer la monnaie à quatre reprises, ce qui généra des troubles économiques au pays. Les collectionneurs de monnaie estiment qu'il fut l'as mondiale de la frapper de monnaie. Les pièces de monnaie datant de l'époque de Wang Mang comprenaient six genres et une trentaine d'espèces fabriquées de cinq matières premières.

Les pièces de monnaie de l'époque de Wang Mang étaient de bonne qualité, avaient une forme esthétique et une calligraphie recherchée. Elles ont la faveur des collectionneurs.

La monnaie huo quan, qui connut une grande émission, avait une calligraphie de style xuanzhenzhuan: l'extrémité inférieure des traits verticaux est comme une aiguille suspendue, les traits sont fins et esthétiques. On en trouve beaucoup aujourd'hui.

L'apogée de la calligraphie sur monnaies métalliques

Sous la dynastie des Song (960-1279), presque chaque fois que l'empereur changea son nom de règne, on frappa un nouveau genre de monnaie; par conséquent, les types de monnaie métallique proliférèrent à cette époque. Sous la dynastie des Song, il y eut seize changements d'empereurs, 55 changements de nom de règne et 48 genres de monnaie furent frappés, soit le tiers de la monnaie fabriquée et portant le nom de règne d'un empereur.

Les empereurs des Song aimaient beaucoup la calligraphie et parmi eux, Taizong, Huizong et Gaozong démontrèrent une maîtrise particulière dans ce domaine. Ainsi, la calligraphie sur monnaies métalliques était-elle bien recherchée; par exemple, la monnaie chun hua yuan bao avait trois styles de calligraphie écrits par l'empereur Taizong lui-même.

L'empereur Huizong, incapable de traiter les affaire de l'État, assigna des flagorneurs à un poste important, conduisit son État et son peuple au désastre, mais il était doué pour la peinture et la poésie. Il était grand collectionneur. Il publia l'édit de compilation de L'album de peintures Xuanhe comprenant plus de 6 000 œuvres de 200 peintres renommés, L'album d'objets anciens Xuanhe avec plus de 800 dessins de bronzes et documents concernés. Ses calligraphies et ses peintures furent gardées précieusement par la cour des empereurs qui ont suivi; par exemple, la peinture Tingqintu, considérée comme un trésor national, est conservée au musée du Palais impérial à Beijing. Son style shoujinti est une fleur superbe de l'art calligraphique et ses poèmes sont compilés en trois recueils.

En 1127, Huizong fut capturé par l'ennemi dans la bataille contre les Jin et emprisonné dans le désert de glace et de neige du Nord. Huit ans plus tard, il mourut à Yilan du Heilongjiang, à l'âge de 53 ans. On le considère comme un homme incompris dans l'histoire de Chine. L'empereur Huizong réforma le style zhengkai du calligraphe Chu Suiliang des Tang et créa le style shoujinti aux traits fins et vigoureux. Au cours de son règne, on émit deux genres de sapèques: chong ning tong bao et da guan tong bao. Ces caractères chinois furent écrits dans le style shoujinti par l'empereur Huizong lui-même, et ils sont considérés comme la meilleure calligraphie sur monnaies métalliques antique de la Chine.

Sous la dynastie des Song, on trouvait plus de 800 genres de pièces de monnaie portant les mêmes caractères en deux ou trois styles différentesde calligraphie. On appelait ce genre de monnaie " duiqian ". Par exemple, les sapèques yuan feng tong bao comportaient trois styles de calligraphie: zhuanshu, xingshu, caoshu, les tian xi tong bao, dont les quatre caractères sont écrits en quatre styles de calligraphie sur une même sapèque. Si l'on collectionnait toutes les monnaies métalliques de l'époque des Song, ce serait une exposition de calligraphie.

Parmi les calligraphies sur monnaies métalliques de toutes les dynasties, les chefs-d'œuvre sont innombrables. Par exemple, les sapèques kai yuan tong bao datant des premières années des Tang furent écrites par Ouyang Xun, grand calligraphe de cette époque. Les caractères avaient une structure esthétique et solennelle, donnant l'impression de la puissance de la dynastie des Tang. Ce genre de monnaie resta inchangé à cette époque et on en frappa pendant 289 ans d'affilée. Les sapèques xian feng tong bao et zhong bao qian de l'époque des Qing (1644-1911) furent calligraphiées par Dai Xi, peintre et calligraphe d'alors. On peut trouver encore des pièces de monnaie des époques des Liao, des Xixia et des Jin, dominées par des ethnies minoritaires, dont la calligraphie est remarquable. Par exemple, les sapèques tai he tong bao, zheng long yuan bao étaient d'une qualité aussi bonne sinon supérieure que celle des Song. Les sapèques da yuan tong bao de l'époque des Yuan, calligraphiées en mongol, montrent l'art de la calligraphie des minorités.


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