Le système de sécurité sociale prend forme


Un système d'assurances-vieillesse et de chômage prend forme dans l'ensemble du pays et couvre 200 millions d'habitants.

En l'an 2000, les finances centrales ont injecté 87,627 milliards de yuans dans les assurances sociales, soit une augmentation d'un tiers par rapport à l'année précédente. "Les fonds consacrés à ce secteur continueront à croître cette année", a dit Xiang Huaicheng, ministre des Finances lors de la 4ème Session de la 9ème Assemblée populaire nationale (APN).

Perfectionner le système d'assurances sociales constitue une des tâches principales de la Chine d'ici 5 ans, a indiqué le Premier ministre Zhu Rongji, dans son Rapport d'activités du gouvernement. Le système d'assurances sociales est spécialement souligné par le Xème Plan quinquennal (2001-2005), qui est soumis à l'examen des 5 000 députés à la 9ème APN et des membres du 9ème Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC).

Selon le plan, de plus de plus de Chinois seront affiliés aux assurances-vieillesse. Les retraités toucheront également une pension pour leurs besoins élémentaires. Les indemnités aux employés licenciés seront inclues dans les assurances-chômage.

La Chine a appliqué, à l'époque de l'économie planifiée, un système social qui faisait que l'Etat procurait à l'entreprise comme à l'individu, une garantie sociale allant de la naissance jusqu'à la mort.

Au fur et à mesure de l'application de l'économie de marché, les entreprises d'Etat trop chargées ne peuvent plus rivaliser avec les joint-ventures. Depuis le milieu des années 80,la source de fonds jadis mise uniquement par l'Etat, est partagée désormais en 3 parties, par l'entreprise, l'individu et l'Etat.

Avec l'accélération de la restructuration des entreprises nationales, le nombre d'employés des entreprises a été réduit de 70 millions à moins de 50 millions. Le taux de chômage dans les villes et des bourgs a augmenté de 3,1% en 2000. Ce pourcentage ira jusqu'à 5% dans les 5 prochaines années. A cause du nombre croissant de chômeurs, il est urgent de perfectionner le système de sécurité sociale afin de partager la peine et la surcharge du gouvernement et des entreprises.

Des économistes se rendent compte que l'édification du système de sécurité sociale contribuera à promouvoir la réforme et le développement des entreprises d'Etat et à faciliter le libre déplacement du personnel dans la conjoncture actuelle marquée par l'économie de marché.

La tâche s'avère nettement dure pour propager une telle réforme dans un pays d'une population estimée à 1,2 milliards de personnes. A la fin de l'an dernier, les grandes et moyennes entreprises d'Etat étaient parvenues en gros à sortir du rouge. La province du Liaoning (nord-ouest), dont les grandes et moyennes entreprises représentent un dixième de celles du pays, sera désignée comme l'unique province expérimentale pour promouvoir la réforme de la sécurité sociale.

10 millions d'habitants du Liaoning sont affiliés aux assurances-vieillesse, dont 75% sont encore en poste, et le reste sont des ouvriers retraités, a indiqué le député Bo Xilai, gouverneur provincial.

Selon l'ambassadeur allemand en Chine, la sécurité sociale pour un pays nombreux comme la Chine, et d'une vaste étendue, elle doit garantir avant tout que chacun ait de quoi manger et de quoi se vêtir.

Le système de sécurité sociale doit être créé, en recourant à la cotisation et aux dépôts bancaires individuels obligatoires et volontaires. Un système d'assurances vieillesse et de chômage de ce modèle a pris forme à Beijing, Shanghai (est) et dans les provinces du Shandong (est) et du Jiangsu.

Le système de sécurité sociale sera appliqué également à titre d'essai dans d'autres villes. Toute la population doit faire face au vieillissement de la toute la société et au manque d'argent pour s'abonner aux assurances à cause du mauvais fonctionnement des entreprises. Pour ce faire, le système de perception des fonds pour les assurances laisse encore beaucoup à désirer.