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Regard rétrospectif sur les relations amicales entre la Chine et l'Algérie

L'Algérie occupe une place particulière dans l'histoire de la coopération sino-africaine et a été témoin de nombreux événements importants de l'amitié et de la coopération entre la Chine et l'Afrique depuis la proclamation de la République populaire de Chine. Les peuples chinois et algérien ont déjà scellé une amitié profonde au cours de la guerre de libération de l'Algérie pour l'indépendance nationale. L'Algérie est l'un des rares pays africains ayant conquis leur indépendance par la lutte armée. Cela a resserré d'emblée les relations entre l'Algérie et la Chine nouvelle.

La Chine est le premier pays non arabe à reconnaître le gouvernement provisoire de l'Algérie, fondé en septembre 1958. Le 20 décembre de la même année, les deux pays ont établi des relations diplomatiques. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, les relations amicales se sont développées sans cesse entre les deux pays, et l'Algérie a apporté une importante contribution au rétablissement de la Chine dans son siège légitime aux Nations unies.

Après la fin de la guerre froide, l'Algérie a soutenu la Chine sur les questions des droits de l'homme et de Taiwan. En exerçant la présidence de l'Organisation de l'Unité africaine en 1999-2000, l'Algérie a apporté un concours efficace à la préparation du Forum Chine-Afrique sur la coopération, ce qui a assuré sa tenue à Beijing, en octobre 2000, comme prévu.

Après l'établissement de leurs relations diplomatiques, les contacts politiques n'ont jamais été interrompus entre les deux pays. Le changement de gouvernement en Algérie et la modification de la direction suprême en Chine ont toujours été suivis d'importants contacts bilatéraux.

Quoi qu'il advienne dans le monde, la Chine et l'Algérie se sont montrés compréhensifs l'un envers l'autre, et se sont soutenus mutuellement. Leur coopération politique, économique et militaire est fructueuse, et peut être considérée comme « modèle de la coopération Sud-Sud ».

Après l'issue de la guerre froide, les relations sino-algériennes se sont resserrées encore davantage. Les hauts dirigeants de la Chine se sont rendus plus fréquemment en Afrique, et les ministères des Affaires étrangères des deux pays ont signé en avril 1997 l'Accord sur les consultations politiques régulières. Les dirigeants chinois ont maintes fois déclaré que la Chine voulait établir avec l'Algérie des relations de coopération stratégique et renforcer la concertation et la coordination entre les deux pays afin de sauvegarder les droits et intérêts légitimes des pays en développement et de continuer de consolider et de renforcer la coopération bilatérale. Les dirigeants algériens ont plus d'une fois exprimé aussi leur désir de consolider et de développer les relations amicales qui existent déjà entre les deux pays, et d'ajouter de nouveaux éléments à la coopération Sud-Sud.

Approfondissement incessant de la coopération économique

Après la signature en 1964 du premier accord sur le commerce et les paiements entre les deux pays, les échanges commerciaux n'ont cessé de se développer. A la suite de l'amélioration de la situation intérieure en Algérie, le commerce sino-algérien a connu une expansion rapide ces dernières années. En 2000, le volume du commerce bilatéral a atteint 198,85 millions de dollars US et, en 2002, 433,8 millions de dollars. De janvier à novembre 2003, il a atteint 659,97 millions de dollars (565,08 millions de dollars d'exportations chinoises et 94,9 millions de dollars d'importations chinoises). De 2000 à 2003, les transactions entre les deux pays ont été multipliées par 3,5. La structure des exportations chinoises s'est aussi améliorée : de janvier à novembre 2003, plus de la moitié des exportations chinoises sont constituées par des produits manufacturés. Selon les statistiques de la douane algérienne, la Chine a exporté à l'Algérie pour une valeur de 338 milllions de dollars de janvier à septembre 2003, et est le 7e fournisseur de l'Algérie.

En 1979, la Chine a commencé à entreprendre des travaux à forfait et la coopération en services en Algérie. A la fin de septembre 2002, les deux pays ont signé 198 contrats de travaux à forfait et de services (valeur contractuelle : 1,89835 milliard de dollars, et valeur opérationnelle : 902,48 millions de dollars). 5 067 travailleurs chinois ont été engagés dans ces travaux. La compagnie nationale des travaux publics de Chine et 13 autres sociétés chinoises opèrent en Algérie dans les domaines des travaux publics, de l'hydraulique, du pétrole et des télécommunications. Selon les statistiques nationales sur les affaires de coopération économique de la Chine avec l'étranger, la valeur des contrats de travaux à forfait et de services, signés en 2001 entre la Chine et l'Algérie, occupe le cinquième rang dans le monde entier et le premier rang en Afrique.

La coopération sino-algérienne progresse dans le domaine de l'industrie pétrolière. L'Algérie possède de riches gisements d'hydrocarbures. A la fin de 2003, elle a localisé 135 milliards de barils de pétrole et de gaz naturel, et les réserves exploitables sont de 40 milliards de barils. Les grandes sociétés chinoises SINOPEC et CMPC ont signé des contracts avec Sonatrach, et la coopération sino-algérienne en matière de pétrole s'accélère.

Etroite coopération sanitaire et culturelle

Depuis 1963, la Chine envoie en Algérie des équipes médicales qui ont compté au total 2 200 travaillleurs. L'Algérie est le premier pays en développement qui ait reçu une équipe médicale chinoise. En 1963, l'Algérie indépendante était victime d'une épidémie et elle a appelé la communauté internationale à lui apporter une aide urgente. Le gouvernement chinois a pris la décision d'y envoyer immédiatement une équipe médicale. Ainsi a commencé l'envoi d'équipes médicales chinoises à d'autres pays en développement, créant une nouvelle formule d'aide et de coopération : fourniture de techniques, de services, de fonds et de matériaux médicaux. En août 2002, les deux pays ont signé de nouveau le « Protocole relatif à l'envoi d'équipes médicales en Algérie ».

Après l'établissement des relations diplomatiques, les deux pays ont signé une vingtaine de plans d'échanges et d'accords de coopération en matière de culture, d'éducation, de sports et de presse. En août 2002, ils ont signé le « Plan d'exécution de l'Accord culturel ». Actuellement, plus de 20 étudiants algériens font leurs études en Chine. La Chine a organisé en Algérie une exposition sur l'art chinois de l'opéra de Pékin en septembre 2001, une exposition sur les sites du patrimoine mondial chinois en décembre 2001, une exposition de photos sur la Chine en novembtre 2002 et une exposition de photos « La Chine splendide » en septembre 2003. En décembre 2003, l'Algérie a distribué un timbre célébrant le 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Dessiné par la partie algérienne, le timbre-poste a été imprimé en Chine. Le timbre représente les drapeaux des deux pays transformés en deux colombes volant ensemble. Cette image traduit l'amitié et la coopération entre les deux pays, et leurs efforts communs pour la paix et le développement dans le monde.

--Xu Weizhong, de l'Institut chinois d'étude des relations internationales modernes


China.org.cn     2004/02/04

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