D'une longueur de 125 kilomètres, dont une section de 23,8 kilomètres traverse la zone urbaine de la ville de Shanghai, la Suzhou constituait une source d'eau potable très propre et était le site favori des baigneurs l'été, racontent de vieux riverains.

Depuis plus d'un siècle, cependant, de nombreuses entreprises polluantes installées sur les berges ont forcé les habitants de la région, importunés par les odeurs nauséabondes, à garder leurs fenêtres fermées. On estime aussi que la puanteur a freiné dans une certaine mesure le développement et l'ouverture de la municipalité.

Le gouvernement municipal s'est engagé à réparer l'outrage en l'an 2000. Durant la première phase du projet antipollution qui vient de s'achever, il a débloqué 30 milliards de yuans (3,6 milliards de dollars) sur trois ans pour la réalisation de 110 projets environnementaux pilotes dans cinq zones de la ville, a dit Hong Hao, du Bureau chargé de la protection de l'environnement de Shanghai.

Deux installations d'incinération des ordures, chacune d'une capacité quotidienne de traitement de 1 000 tonnes, ont ainsi vu le jour. Et le volume des eaux usées traitées a augmenté de 44%.

Dans la zone urbaine, des arbres, des buissons et de la pelouse ont été plantés sur 3 000 ha, faisant passer le taux de couverture "verte" de la ville de 19,8% à 30%.

La deuxième phase du projet antipollution qui occupera les trois prochaines années, sera lancée dans un bref délai. Son objectif est d'améliorer la qualité de l'eau de la Suzhou, de réduire la pollution, d'augmenter le taux de traitement des déchets et le taux de couverture verte de la ville.

Grâce au projet général de contrôle antipollution municipal, avant l'an 2010, la qualité de l'eau de la Suzhou, ainsi que celle de la rivière Huangpu qui traverse aussi la ville, devrait connaître une amélioration manifeste et redevenir un lieu de vie sain pour les poissons, a-t-il ajouté.