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Les relations sino-françaises arrivent à maturité

La France, dirigée par le général De Gaulle, a décidé de reconnaître la République populaire de Chine le 27 janvier 1964, date de l'acte officiel de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Depuis lors, 40 ans se sont écoulés et les relations sino-françaises, après « vents et pluies », ont accédé « à la meilleure période de leur histoire ».

Un parcours peu commun

Bien que les relations entre les deux pays aient connu des revers, elles ont continué, dans l'ensemble, à progresser et à marcher vers la maturité. Ce parcours peut être divisé grosso modo en trois périodes.

De 1964 à 1989, la première période, on peut dire que c'est celle du « grandissement », où les relations sino-françaises se sont développées de manière saine et stable.

Lors de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, le général De Gaulle a souligné que la France devait reconnaître le monde de manière réaliste, sans ignorer l'existence de la Chine nouvelle, et que la solution des problèmes existant dans le monde, notamment en Asie, ne pouvait pas se passer de la Chine. La décision historique qu'il a prise a été non seulement un jalon dans les relations amicales entre la Chine et la France, mais a aussi exercé une influence considérable sur le monde et accéléré le retour de la Chine dans l'arène internationale.

Peu de temps après l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises, la « Grande Révolution culturelle » a éclaté en Chine et les événements de Mai 68 ont eu lieu en France. Les relations entre les deux pays en ont souffert et leurs échanges ont été interrompues.

Après son accession à la présidence en 1969, Georges Pompidou a décidé de rétablir les relations normales entre les deux pays. En septembre 1973, il a effectué une visite officielle en Chine, la première visite d'un chef d'Etat français en Chine et qui a marqué l'entrée des relations sino-françaises dans une phase nouvelle. Le président Pompidou a présenté les relations sino-française comme la « Grande Muraille de l'Amitié », et a estimé que sa visite en Chine « revêtait une signification symbolique ».

Depuis lors, les dirigeants chinois et français ont multiplié leurs visites et renforcé la concertation politique. En 1975, le vice-premier ministre Deng Xiaoping a visité la France. En 1978, le premier ministre Raymond Barre a visité la Chine. L'année suivante, le premier ministre Hua Guofeng a visité la France.

Dans les années 1980, l'application de la politique de réforme et d'ouverture en Chine a resserré les relations entre les deux pays.

Le président Giscard d'Estaing et le président François Miterrand ont visité la Chine respectivement en 1980 et 1983. Les dirigeants chinois ont eux aussi visité la France de manière plus fréquente. Le premier ministre Zhao Ziyang et le premier ministre Li Xiannian ont visité la France respectivement en 1984 et 1987.

Les relations économiques et commerciales entre la Chine et la France se sont développées aussi considérablement. En effet, de 1969 à 1989, le volume du commerce sino-français est passé de 129 millions de dollars US à 1,948 milliards. La France a accordé à la Chine des crédits préférentiels, et les deux parties ont entrepris de grands projets de coopération comme la centrale nucléaire de la baie de Daya. Les échanges ont également progressé entre les deux pays dans les domaines culturel, éducatif, scientifique et technique.

De 1989 à 1993, c'est la deuxième période, celle des « revers », durant laquelle les relations sino-françaises sont tombées au niveau le plus bas.

Pendant le premier mandat du président François Mitterrand, les relations sino-françaises se sont développées de façon relativement bonne. En 1989, des troubles politiques se sont produits en Chine, ce qui a mené la France à prendre des « sanctions » économiques et militaires contre la Chine. Les relations entre les deux pays se sont alors refroidies au plus bas depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques.

Dès que les relations sino-françaises eurent repris leur cours normal, la vente d'armes à Taiwan par la France leur a, à nouveau, causé un sérieux recul.

Après 1993, les relations sino-françaises se sont améliorées et ont accédé à la « période de maturité ». Dans le cadre du « partenariat global », elles se développent de manière soutenue et saine.

Quand le nouveau gouvernement français a été établi en mars 1993, il a voulu améliorer ses relations avec la Chine. Les deux pays sont parvenus à un accord sur la normalisation de leurs relations et ont publié le 12 janvier 1994 un communiqué conjoint dans lequel le gouvernement français a promis de ne plus approuver la participation d'entreprises françaises à l'armement de Taiwan. En avril de la même année, le premier ministre Edouard Balladur a effectué en Chine une visite, suivie de la première visite d'Etat du président Jiang Zemin en France en septembre. Cet échange de visites a jeté une base solide au développement généralisé des relations sino-françaises.

Après sa nomination au poste de président en 1995, Jacques Chirac a fait de la politique asiatique de la France le premier objectif de sa politique étrangère. La Chine, pays important de l'Asie, est devenue le pivot de la politique asiatique de la France et « la nouvelle frontière de la diplomatie française ».En mai 1997, le président Chirac a visité la Chine, et les deux pays ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont annoncé l'établissement des « relations de partenariat global ». C'est le premier document signé par la Chine avec un pays de l'Occident sur l'établissement des relations de partenariat. A la lumière de ce document, les deux pays ont renforcé considérablement leurs échanges dans les domaines politique, économique, scientifique, technique, culturel et militaire.

Le partenariat global a porté ses fruits

Après avoir établi leurs relations de partenariat global, la Chine et la France n'ont cessé de renforcer la concertation politique et d'accroître leur coopération, et ont remporté des succès considérables dans les affaires internationales comme dans les relations bilatérales.

I. Le « développement durable » des relations politiques

Tout d'abord, les deux pays ont perfectionné le mécanisme de concertation et de dialogue au haut niveau. En 1997, ils ont fixé le mécanisme des visites annuelles entre les dirigeants de haut niveau. En 1998, le premier ministre Zhu Rongji a visité la France, et le premier ministre Lionel Jospin a visité la Chine. En 1999, le président du Sénat Christian Poncelet a effectué en Chine une visite, suivie de la visite d'Etat du président Jiang Zemin en France. En 2000, le président Jacques Chirac a profité de l'occasion du Sommet Chine-Europe pour visiter encore une fois la Chine. En 2001, le vice-président Hu Jintao a visité la France. En 2002, le premier ministre Zhu Rongji a visité de nouveau la France. En 2003, le premier ministre Jean-Pierre Rafarrin a tenu, malgré le SRAS, à visiter la Chine, et le président Hu Jintao s'est rendu à Evian, en France, assister au « dialogue officieux » des dirigeants des pays du Sud et du Nord, en dehors du Sommet du groupe des Huit. Les dirigeants des deux pays se sont échangé des messages sur les problèmes internationaux, et cette concertation montre la large unanimité de vues et la ferme coopération entre Paris et Beijing sur les problèmes internationaux. En 2002, le téléphone rouge entre les chefs d'Etat des deux pays est entré en service. En outre, le mécanisme de dialogue entre les différents niveaux des ministères des Affaires étrangères et le mécanisme de concertation des ambassadeurs des deux pays à l'ONU ont été perfectionnés.

Ensuite, les deux pays ont coordonné leur position sur les importants problèmes internationaux, et leur coopération à l'ONU a été fructueuse. En 1998, ils ont conjugué leurs efforts pour déjouer la tentative des Etats-Unis d'attaquer l'Irak. En 2003, ils ont pris une position commune sur le problème de la crise irakienne. La concertation entre les deux pays s'est étendue aux importants problèmes internationaux comme le désarmement, la non-prolifération nucléaire, l'immigration, la lutte antiterroriste et le développement durable.

Enfin, la France a pris une attitude positive sur les problèmes des droits de l'homme, du Tibet et de Taiwan, de sorte que ces problèmes ne sont plus des obstacles au développement des relations sino-françaises. Depuis l'établissement du partenariat global, la France s'en est tenu au principe de « substituer le dialogue à l'affrontement », a entamé le dialogue avec la Chine sur la question des droits de l'homme et travaillé activement pour populariser ce principe au sein de l'Union europénne. La France a déclaré explicitement qu'elle ne soutenait pas l'indépendance du Tibet. Elle a exprimé en termes explicites son attachement à la politique d'une seule Chine et son opposition à ce que Taiwan devienne observateur à l'Organisation mondiale de la Santé. Bien qu'en 1999, il y ait eu le problème de vente de satellite par la France à Taiwan, les deux pays ont décidé de ne pas laisser ce problème affecter leurs relations bilatérales.

II. La coopération économique et commerciale ne cesse de s'approfondir.

Nous pouvons la constater, primo, par la croissance des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Selon les statistiques de la douane chinoise, en 2002, le commerce sino-français a représenté une valeur totale de 8,32 milliards de dollars US, soit une augmentation de 6,9% par rapport à l'année précédente. La France était le quatrième partenaire commercial européen de la Chine. De janvier à novembre 2003, le volume des échanges entre les deux pays a atteint 11,9 milliards de dollars, soit une croissance de 60% par rapport à la même période de 2002, un record dans le commerce entre les deux pays.

Secundo, la coopération financière et monétaire est également fructueuse. A la fin de 2002, la Chine et la France ont signé 23 protocoles financiers et deux accords de don en espèces. La partie française a promis d'allouer à la Chine un crédit total de 2,57 milliards d'euro, échelonnés sur 133 projets de prêt, dont 125 sont entrés en vigueur.

Tertio, la France a accru les investissements directs et le transfert de technologies en Chine. En 2002, elle a déjà investi directement dans 2 032 projets, avec un volume d'investissements contractuels de 7,14 milliards de dollars US et un versement réel de 5,61 milliards de dollars. Parmi les pays de l'UE, elle s'est classée troisième.

Enfin, la coopération économique sino-française tend à se diversifier. Les grands projets de coopération sino-française sont nombreux, comme les centrales nucléaires de la baie de Daya et de Ling'ao ainsi que la production d'automobiles à Wuhan. Alcatel, Alstron, Airbus et Carrefour réussissent en Chine. Récemment, la société chinoise TCL et la société française Thomson sont tombées d'accord sur la fusion de leurs usines pour créer la plus grande entreprise de téléviseurs en couleur du monde, dont la capacité annuelle est de 18 millions d'unités. La France encourage activement la coopération avec la Chine dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie alimentaire, de l'industrie, de l'environnement, de l'assurance et des télécommunications, et espère saisir les occasions offertes par le Xe Plan quinquennal et la mise en valeur de la Chine de l'Ouest afin d'accroître sa part au marché chinois.

III. Expansion rapide de la coopération éducative, scientifique et culturelle.

Ces dernières années, les deux parties ont conclu 24 projets d'échanges et de coopération en matière d'éducation et procèdent chaque année à l'échange d'étudiants. En 2002, il y avait 3 398 étudiants chinois en France, et 1 341 étudiants français en Chine. 120 paires d'établissements d'enseignement supérieur et 20 paires d'écoles secondaires des deux pays entretiennent des relations d'échanges. Les deux pays ont signé l'accord sur la reconnaissance mutuelle des diplômes et décidé de renforcer énergiquement la coopération en matière de formation du personnel.

Sur le plan de la coopération scientifique et technique, les deux parties exécutent 700 accords concernant l'espace, l'énergie nucléaire, les communications, l'aéronautique, l'agriculture, l'intelligence artificielle, le charbon propre et l'électricité éolienne. Les deux parties ont créé 8 laboratoires unis, dont le laboratoire de « l'Information, de l'Automatisation et des Mathématiques appliquées » est particulièrement fructueux.

Les échanges culturels progressent de manière spectaculaire. Par l'établissement respectif du Centre culturel dans l'autre pays et la signature de l'accord gouvernemental de coopération culturelle, les deux pays ont institutionnalisé leurs échanges culturels qui ont accédé à une étape nouvelle. D'autre part, les Années Chine-France vont resserrer leurs relations culturelles.

IV. L'approfondissement de la coopération militaire et en matière de défense.

En premier lieu, les deux pays ont promu le dialogue stratégique au haut niveau. Les dirigeants des armées des deux pays maintiennent des relations étroites. Le chef d'Etat-Major des Armées Jacques Lanxade, le ministre de la Défense Charles Millon, le chef d'Etat-Major des Armées Jean-Philippe Douin et le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie ont visité la Chine, et le ministre de la Défense Chi Haotian et le vice-président de la Commission militaire centrale Liu Huaqing ont visité la France. Deuxièmement, un mécanisme de concertation militaire a été mis sur pied. En 2000, les deux pays ont créé un groupe militaire et stratégique qui joue un rôle majeur dans le renforcement des échanges sur la pensée militaire, la stratégie nucléaire, la politique de défense et le règlement de crises. Dans l'avenir, les ministres de la Défense et les chefs d'Etat-Major des Armées des deux pays procéderont à une entrevue régulière.

Pour conclure, les deux pays renforcent l'échange du personnel et des expériences militaires, en procédant à la formation de personnel dans les académies et écoles militaires respectives, concernant l'information militaire, la gestion des crises, et la médecine militaire. En outre, la France travaille activement pour pousser l'UE à abolir l'ordre donné en 1989 d'interdire toute coopération avec l'industrie militaire chinoise. Elle est d'avis que cet ordre est « anachronique » et que l'interdiction de vente d'armes à la Chine n'est pas conforme à ses intérêts. Par conséquent, elle cherche à gagner à sa cause les autres pays membres de l'UE. En décembre 2003, le président Jacques Chirac a appelé officiellement l'UE à considérer l'abolition de l'ordre d'embargo sur les armes contre la Chine.

--Wang Zhaohui, de l'Institut chinois d'étude des relations internationales modernes.


China.org.cn     2004/01/21

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